L’acharnement

Paroles de jeune lors du rassemblement du 18 décembre 2018, au nom du Collectif RESF jeunes Lyon - 69

L’acharnement contre nous, les jeunes étrangers est à tous les niveaux.
Nous sommes devenus la cible prioritaire de la Préfecture, de la Police aux frontières et de la Métropole PM. 

Nous crions stop à la convocation à la (PAF).

Non à la mise en cause de notre état-civil, non au test osseux.

Nous demandons la scolarité pour les jeunes mineurs, car leur place est dans les écoles et dans les formations professionnelles.

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Et les jeunes qui étaient mineurs hier et qui ont obtenu des diplômes (CAP Bac et voir BTS) méritent d’être régularisé. Durant notre cursus scolaire, nous avons tout donné, et même dans les stages, on se donne à fond, pour apprendre un métier, puis acquérir des compétences, des diplômes… Malgré la pression de la préfecture nous ne nous sommes pas découragés.

Parfois, c’est très compliqué pour certains d’entre nous qui n’ont pas eu la chance d’être scolarisés avant, au pays. Ceux-là sont obligés de fournir encore100 fois plus d’effort.

Et ici, on nous demande aussi d’être les meilleurs dans toutes les matières. Une seule mauvaise note peut être un prétexte au refus d’un titre de séjour et donner lieu à la délivrance d’une OQTF.

Beaucoup de nous y ont finis leur formation, avec une promesse d’embauche à l’appui. Mais malheureusement la préfecture refuse toujours de nous délivrer un titre de séjour. Et de préférence un « bon titre » de séjour (salarié ou vie privée et familial) et non un titre avec mention « travailleur temporaire ».

Pour finir, nous demandons la régularisation de tous sans exception afin que nous puissions continuer à vivre ici et avoir un avenir en France.

Sylla